Belfast

J'ai arpenté ses rues toutes la journée. Plus de 22km, je crois que c'est le jour où j'ai le plus marché de mes vacances! J'ai arrêté ma montre GPS à 18h15, j'avais faim, time pour un crispy chicken and chips, nickel pour le soir...

Je me suis perdue dans les petites rues de briques rouges du quartier Gaeltacht a la recherche de ses "murals"; je suis rentrée m'assoir dans l'église du monastère Clonard, j'aime m'assoir dans les eglises, c'est calme et frais; là pas eu le temps de m'assoir, à peine rentrée le curé me fait signe de la main, arrive vers moi et avant que je n'ai le temps de réagir, me prend dans ses bras en me disant "bless you"... un "hug" de curé,  ça fou la trouille, on ne peut pas dire que j'ai été ultra réceptive! Je suis sortie date dare de peur qu'il ne tente de me convertir...
De là crapahutage à l'aveugle, jusqu'à arriver au mur de la paix, Mandela, Allende.. j'avance sans voir un petit bonhomme à ma gauche qui attend que je le remarque, c'est fait je l'ai vu, il me prend la main, la serre, se présente "Father John", et merde c'est le jour... Il a sur une petite table pliante moults petits fascicules là c'est bon je vais y avoir droit à la tentative de conversion, côté protestant cette fois, je suis française? Justement il en a une version, ah non dommage lui dis-je, je crois que c'est de l'espagnol, et je ne le comprends pas (oui mentir c'est péché mais j'assume). On discute un peu, il m'explique que nous nous trouvons entre les deux grilles qui séparent le quartier catholique du protestant, il est là tous les jours pour prêcher le pardon pour ces 24 ans de guerre, que les deux côtés oublient et acceptent de vivre côte à côte. Je préfère m'abstenir de commentaires... Vu que la base de ces 24 ans de conflits c'est justement la religion,no, fallait peut être prêcher la tolérance et l'acceptation de l'autre dans les années 60...
Bref, ensuite je déambule jusqu'au centre, je traverse le quartier de la cathédrale pour aller déjeuner au bord du fleuve Lacan, je prends le soleil, je flane et vais tout lentement jusqu'au jardin botanique (one more) et le musée Ulster que je ferai en entier (si, sauf la parties éléments parce qu'il y avait la carcasse d'un crabe géant) , les quatre étages, en lisant tout bien la partie histoire, fort intéressante.  
Pause goûter sur un banc face à la roseraie, je savoure deux scones aux raisins, le temps se gâte on dirait, je vais rentrer tranquilou avant la pluie.

Le jardin botanique

Un "mural"

Avez vous déjà vu une église à vendre?

Destination finale Reykjavik

Ce matin, au départ d'Eyrarbakki pour la capitale et même si le vent souffle encore fortement, je décide qu'à Reykjavik il fera chaud et je remise par devers moi mon legging polaire. J'ai bien fait, il fait 6 degrés au démarrage... Sur la route, un bip de voiture, un petit voyant m'informe qu'il fait maintenant 4 degrés et fait clignoter un flocon... il essaie de me dire quoi, le flocon, que je ne vais pas tarder à être ensevelie sous une avalanche?? Il croit que je vais me laisser faire? J'ai déjà du mal à tenir la voilure sur la bonne file à cause des bourrasques, faudrait voir à pas venir me titiller avec de la neige, eh oh, ça commence à bien faire là, le weather forcast!
Je m'accroche au volant (c'est vrai!) et me concentre parce que vraiment ça souffle, si demain j'ai mal aux bras, je ne pourrais pas le mettre sur le compte d'une séance de muscu ( de toute façon je n'en fait pas de la muscu). Par contre la route est juste magnifique, je regrette de ne pas être passagère pour en profiter un max. Mais j'enregistre toutes ces couleurs dans un coin de ma mémoire, du vert, de la mousse, de la lave noire, des montagnes, quelques sources qui font apparaître des colonnes de fumée, je ne m'en lasse pas, c'est magnifique, tellement irréel!
J'arrive à Rekjavik, je trouve comme un chef mon loueur de voiture, pour une fois je n'avais pas fait que survoler la carte, j'avais bien tout regardé, histoire de ne pas arriver avec une heure de retard et payer un jour de plus.
Il est 10h30, direction centre ville, dépose de mochila, et c'est parti, visite!
Bon sang mais quelle idiote, il fait un froid de canards gueux (oui ça aurait juste pu être un froid de canards ou un froid de gueux, mais j'ai pensé que les deux associés auraient plus d'impact) et j'ai les jambes nues sous mon pantalon vert, ça valait bien la peine que j'investisse, tiens... Même en marchant vite j'ai froid, il faudra attendre 14h pour qu'un peu de soleil ne se pointe enfin, j'ai dû ouvrir la doudoune tellement j'avais chaud, incroyable!
La ville est mignonette, principalement tournée vers le tourisme, j'ai eu beau tourner virer, je n'ai pas vu beaucoup de magasins "normaux". Par contre, si vous voulez ramener un petit mouton de 3cm de haut made in Iceland whool à 50€, no problem, il y en a partout... Et si vous voulez ramener un truc pas trop cher, et bien vous vous êtes juste trompé de pays. Pour manger c'est pareil, sortir des pâtes (sans fromage) demande un véritable investissement!

Passage obligé à Reykjavik

Mon goûter, très important, très bon même si je crois que j'ai mangé
de la rhubarbe ( beurk)

Le lundi, c'est spaghettis

Parce que c'est ce que je suis en train de manger en écrivant, cela devait être des spaghettis à rien, mais j'ai trouvé du ketchup,  Je n'ai pas mangé ça depuis des lustres! C'est l'effet déco vintage de ma chambre d'hier, un magnifique canevas encadré d'un petit enfant qui fait sa prière avant de se coucher, qui m'a fait faire un bon en arrière, je dois avoir envie d'enfance :)

Comme vous ne manquez certainement pas de le savoir, depuis vendredi soir s'est abattu une vague de froid sur l'Islande et moi je n'ai rien trouvé de mieux que d'être au milieu de tout ce vent et ce froid.  Il fait 10 degrés max, il pleut un jour sur deux et, comme dirait mon père, il souffle un zef de dingue.
Bon moi là dedans ça sans mon bonnet, je commence à saturer, c'est vrai quoi, c'est pénible y'en a marre, je veux passer une robe légère, enfiler des chaussures ouvertes et filer à  la Canfouine manger des huîtres en regardant le coucher de soleil sur le bassin. Tu as raison OuiOui, l'année prochaine je vais aux Seychelles! Je me la rêve la plage bondée, le sable dans les cheveux et les abrutis qui viennent jouer aux raquettes à deux centimètres de ma serviette 😊 Elle ne pouvait pas attendre une semaine, la vague de froid?????

Sinon c'est beau, même attiffee comme un bonhomme Michelin version violette, c'est beau! Mais qu'est ce que c'est froid!!!  Bon sang je veux du soleil!

Je me calme, je me pose, râler comme ça me ressemble si peu, et que pouvez comprendre, vous qui vous plaignez sûrement de la canicule qui dure...
Le Sud est très beau, hier j'étais dans la région d'Akranes (Ouest de Rekjavik), une petite ville côtière agréable, la route pour y arriver toute de couleur jaune et de montagnes vertes de mousses, de temps en temps un cratère, une cascade.... j'adore!
J'ai passé ma soirée au port ( quelle surprise) à faire des photos, un  port industriel coloré un peu décrépi, je n'en avais pas encore dans ma collection de ports!
Et ce soir, après une route magnifique (route 36) où j'en ai pris plein les yeux et un tour dans un parc national au nom imprononçable et inecrivable sans la carte sous les yeux (et elle n'est pas sous mes yeux), j'ai atterri tout au sud en bord de mer, à Eyribakki, où le vent souffle tellement fort qu'il faut marcher courbé quand on l'a de face. Toutes les maisons ont gardé leur style ancien, colorées, j'ai longuement marché le long du littoral, je suis rentrée saoulee par le vent, les joues piquées par le froid, les poches pleines de sable noir. Il n'a pas de mouettes ici, c'est étonnant.
J'ai oublié de vous dire que j'avais emprunté aujourd'hui ma première route de gravelles, pierres et trous pendant 11km, je n'en menais pas très large, j'ai rencontré une zone de travaux, limitation 70km/h. Euhhh, comment te dire que je ne risque rien niveau contravention, je n'ai toujours pas atteint la vitesse de 50! Et 11km à  pas 50 à l'heure, c'est sacrément long, j'ai eu le temps d'imaginer plein de trucs, roue crevée, pare brise brisé,  réservoir percé itou itou, j'suis pas mauvaise en imgination

Sur la route de gravelles

Le phare d'Akranes

Petite piscine d'eau chaude naturelle où j'ai revassé hier de bon matin après une petite balade 

Samedi, jour de pluie

10 septembre 2016
A Bordeaux, vous avez 28 degrés, moi 7, et encore, sans le vent...
Si je regarde la météo de chez vous, il fait beau toute la semaine prochaine mais les températures baissent avec pluie dès vendredi, jour de mon retour. Je ne dirai pas que ça m'enchante mais quoiqu'il arrive je suis prête, je peux même mettre rapido mon nouveau legging polaire à la descente de train, je suis rodée! Et je ne parle pas de ma nouvelle amie la cape de pluie, elle n'a plus aucun secret pour moi. Si le froid devait être intense, par contre, je n'ai plus de bonnet, mon préféré qui venait de Norvège est resté quelque part du côté de Mytvan, perdu en descendant du cratère je pense. Ça m'a fichu un bon coup de blues quand je me suis rendu compte qu'il n'était pas à sa place dans ma mochila; par acquis de cconscience j'ai tout vidé, mais... comme depuis le départ tout est rangé  au même endroit et qu'il n'était pas à la sienne, pas difficile de deviner que je ne le trouverai pas! Ma petite larme versée, j'ai commencé ma journée. C'était hier, j'étais à Akureyri, il faisait beau, j'ai flâne dans cette ville où le temps semble s'être arrêté, 18000 habitants et l'impression de vide, le centre est joli mais manque un peu d'âme, par contre pas de magasins à touristes! Mais il y a une grande librairie, ça rattrape, je m'arrête y prendre un thé (oui parce que deuxième déconvenue du matin, plus de thé, arrgl, comment faire? Ben j'ai déjeuné à la tisane mais ça ne fait pas tout à fait le même effet...) puis je monte au jardin botanique, qu'il ne soit pas dit que j'ai traversé une ville sans voir son jardin botanique, que dirait ma mère, sinon? 😊
Puis direction Dalvik, petite bourgade au bord du fjord Eyjadjordur, entourée de montagnes, il est tôt, j'espère bien en ascencionner une. Je me dirige vers l'office du tourisme, une très gentille dame m'accueille, elle s'occupe aussi du koffe et de la bibliothèque, parle aussi bien anglais que moi islandais, et quand je lui mime la marche, elle me répond "church". OK, je vais me débrouiller avec ça, soit le curé est fan de rando, soit le chemin démarre de là... En fait, aucun des deux, je ne saurais jamais pourquoi elle m'a dit ça! Qu'à cela ne tienne, j'avise une petite route qui serpente, je décide de la prendre, et comme j'ai besoin de me défouler, je vais la monter (puis la descendre) en courant. Ça fait un bien fou! Bon je n'étais pas vraiment équipée pour, j'ai donc coincé mon appareil dans le noeud de ma doudoune serrée autour de la taille, pas pratiqué, pratique mais on fait comme on peut... Et courir avec des chaussures de rando, même basses, ça donne l'impression d'avoir la légèreté d'un petit pachyderme!
Je dors chez l'habitant à Olasfjorfur, tout petit village de pêcheurs, j'ai passé un temps incroyable sur le port à prendre tellement de photos de détail du port que j'ai presque loupé l'heure de manger,  incroyable me connaissant! Ma chambre chez l'habitant se transforme en un appartement pour moi toute seule, trop bien, je m'installe, je m'étale, je prends mes aises et me fais des pâtes fraîches aux légumes, c'est fête ce soir.

Maintenant j'ai là flemme de vous raconter aujourd'hui, de toute façon il a plu tout le temps, avec vents violents en plus, je suis allée tout droit à ma destination du jour, heureusement le camping fait aussi auberge sinon j'étais mal! Je suis à Saeberg, un lieu bout du monde qui n'est même pas sur la carte, face à la mer, et je ne peux pas arpenter le littoral sinon je risque de m'envoler...

Vers le nord

Il a fait un temps magnifique hier, j'en ai bien profité.
Ce matin c'estle mauvais temps,belle pluie et vent, je vais faire de la route...

Sur la route

Dalvik

Olasfjorfur

Mytvan - Akureyri

Alors voilà... C'est l'histoire d'une journée dans un pays où la température maximum est de 7 degrés, où le vent est fort et la pluie glaciale; où il est bon d'avoir plié la tente avant que l'eau ne tombe; où les couleurs sont lumineuses et déjà d'automne; où le chauffage est allumé un 8 septembre; où je me suis achetée une paire de chaussettes, les trois étant à tordre et j'ai eu froid aux pieds dès 11h30, heure de ma première saucee; où j'ai aussi investi dans un legging polaire car mon collant à oublié de venir avec moi; où,  malgré tout, je fais des trucs et vois des choses, que ces quelques nuages ne croient pas qu'ils ont le pouvoir de saper mon moral!

Avant la pluie, je me suis baladé dans un immense champ de lave, Dimmuborgir, impressionnant, majestueux, je ferai toujours des photos papier j'aurais au moins deux pellicules; c'est que la végétation, au milieu de ces gros rochers noirs, a déjà pris ses couleurs d'automne, c'est jaune, rouge, orange.. C'est magnifique! Au détour d'un chemin je surprends un oiseau qui prend son bain dans une flaque, on dirait un rouge gorge mais à la taille d'une petite pie, il me voit, s'approche en sautillant, s'arrête à moins d'un mètre, si quelqu'un n'était pas arrivé, nous y serions toujours!

Ensuite petite marche jusqu'à Hverfjall, grand cratère de 1,5 de diamètre, j'y monte par le "dificult path" avec l' intention d'en faire le tour mais... le pluie, le vent on eu raison de mon enthousiasme!

Seydisfjordur - Mytvan

Fait pas chaud chaud chaud dans ce pays... A 1h il faisait 2 degrés sous ma petite tente secouée par un petit vent qui m'a réveillé. Mais je n'ai pas eu froid, K. ton duvet et top, merci pour ce prêt, je veux le même  un jour!
Lever à 6h10, j'ai toutes mes couches thermiques sur moi, je petit déjeune face au lac à l'abri du vent (enfin, presque); un thé  chaud est ultra bienvenu mais quand même, fais pas chaud chaud... Je n'avais encore jamais pris de petit déjeuner  en doudoune, avec gants et bonnet, ça c'est fait!

La journée d'hier? Avez-vous déjà rêvé devant des photos d'Islande? Une route qui serpente à perte de vue, des fumées qui sortent de la terre par ci-par là, des couleurs qui changent tous les kms...  Oui? Alors vous imaginez ma journée d'hier faite de "oh" et de "wahou", j'en ai pris plein les yeux, et je l'ai terminé dans un bain de source chaude au coucher du soleil.
What else? (George Clooney, peut-être? Sans le café alors!)

Les photos ne rendent pas justice, avec la tablette les couleurs ne sont pas géniales mais juste pour vous donner une idée.

Detifoss

Lac Mytvan

Faut que je m'agite, j'ai froid aux pieds, une tente à plier et l'Islande à découvrir!

See you!

Islande, here I am!

Après un dimanche qui aurait pu être une deuxième journée nulle tant il a plu toute la journée; mais qui ne l'a pas été
J'ai affronté les éléments quelques heures avant de renoncer à la fin de mon ascension car je ne voyais plus les cairns avec tout ce brouillard, je suis redescendue et j'ai passé un après midi off, discussions et lectures, j'ai commencé et terminé "histoire d'une femme libre" de Françoise Giroud.
Après un lundi passé sur un bateau a traverser l'espace maritime Feroe/ Islande; lundi calme donc, parce les occupations sur un bateau... Discussions et lectures, j'ai commencé et terminé "la cuisinière d'Himmler"de Franz-Olivier Gisbert
Note de l'auteur : je n'ai pas décidé de ne lire que des auteurs Gallimard mais la faute à ma collègue du livre numérique qui alimente ma bibliothèque de vacances, cette année je n'ai quasiment que ça !

Bref après tout ça et après un départ anticipé de notre bateau "due to severe weather forecast", j'ai fini par arriver en Islande ce matin, 8h heure locale, soit 10h chez vous si vous êtes en France. La nuit fût quelque peu "tangante" mais les estomacs ont tenu bon!
C'est beau ce petit fjord où je passe la nuit, Seydisfordjur, et cette après-midi il n'a même pas plu, bienvenue!
Et je n'ai pas beaucoup de photos parce que pendant ma marche du jour, j'avais oublié ma tablette!

Beau temps sur Sandoy

"Why walk To Soltuvik when you can drive? If you drove, you would miss the sound of the roaring waves, the smell of salt  water,  grass and heather, bird songs and, lately, the witch's breath on your nest"
Voilà qui résume ma journée!
Moults km sous le soleil, juste le bruit des vagues, quelques moutons, une route qui serpente puis redescend vers la met. Elle se termine à la plage. J'ai trouvé un rocher plat pour accueillir ma sieste;  Je m'y allonge, j'écoute la mer, je laisse filer le temps... That's life!

Le trajet en ferry se fera dans le brouillard tombé en 5 minutes, en compagnie d'un groupe de touristes groenlandais bien imbibés de gin dans un tout petit bateau car, nous annonce t-on, "the big one had something else to do". Du coup nous avons tous profité des vapeurs de gin et des bouteilles qui passent!

18km aujourd'hui...
Have a good night!' 

Torshvan, le retour

Aujourd'hui, c'est la journée nulle du voyage, celle où je me réveille fatiguée après pourtant deux nuits à dormir comme une armée de loirs dans un lit super king size ( j'ai testé, dans ce méga lit, il rentre 5 Catherine 1/2 dans la largeur); celle où en ouvrant les rideaux je me rend compte qu'il pleut, again, enfin qu'il crachine et que le ciel est très bas et zut, je ne suis pas venue pour ça; celle où pour arriver à mon lit du soir il faut se coltiner 3km de montée sous ce même crachin; celle où, décidée à mettre toute ma garde robe dans la machine à laver, je me rends compte après avoir tout préparé que je n'avais que 2 pieces de 20 couronnes et qu'il m'en fallait trois; celle où je remballe toute ma lessive, je m'habille en sale et je pars marcher, direction le Sud de Torshavn...
Crachin toujours, mais au moins il ne fait plus froid, le vent est tombé. Je suis fatiguée des jambes mais j'ai décidé que pour arrêter de râler je me lanvais un défi de 15km mini, après tout je suis venue pour ça et ce n'est pas parce que le temps et les routes impropres à la marche ont contrarié mes plans que je doit rester là  à ronchonner.
Je me dirige vers le Sud donc, je sors de la ville, entre dans un petit port, déjà ça va mieux, c'est beau et calme, j'augmente ma collection de photos de reflets de bateaux dans l'eau, je continue ma route et soudain, ça, deux bouts d'île, au milieu les casiers, un bateau, une cabane blanche dans le coin. Dix minutes plus tard c'était dans le brouillard!!

Ca m'a réconcilié avec la journée...
J'ai continué à marcher, suis rentrée par la ville, j'ai failli m'acheter un bonnet mais j'ai résisté  (pour l'instant! Je verrai lundi en partant s'il me reste du liquide 😊), j'ai fait des courses, oh des brugnons j'en veux, c'est tellement rare les fruits, j'en mange un direct en sortant, il crachine toujours mais bon, allez, y'à pire, je pourrais être au bureau à préparer mes budgets sous 30 degrés !
Je rentre, je suis claquée, j'ai besoin d'un goûter  (toujours pas fini mon chocolat!), j'ai 3km de montée à faire et ma penderie à passer à la machine. Dans l'euphorie j'y mets même ma doudoune, j'ai juste oublié qu'elle est en duvet et qu'il faut la laver avec des balles de tennis pour éviter que la plume fasse bloc. Oui mais, des balles de tennis, je n'ai pas ça dans ma mochila!

Nolsoy

Pour les râleurs/ raleuses de what's app qui n'ont pas assez de photos...

...gardez bien en tête que des photos, j'en ai plein, mais sur la carte mémoire de mon Canon. Pour en mettre sur what's app c'est avec mon tel, pour le blog avec la tablette... 

Vous conviendrez que cela demande une organisation quelque peu compliquée quand tu avances sur une crête avec un vent de fou qui arrive de ta droite et qui souffle tellement fort que tu en as mal dans la narine (droite), que tu es obligé d'appuyer dessus pour calmer la douleur (véridique!); alors dans ces conditions, prendre des photos avec trois supports différents en se tenant une narine, comment vous dire... 

Et je ne vous fais pas le topo avec une cape de pluie :)

Et la dernière ma préférée, celle prise à la pause déjeuner, alors que je me suis arrêtée au seul moment où le soleil avait disparu derrière les nuages et quelques minutes après avoir malencontreusement enfoncé mon pied droit jusqu'au genou dans un trou d'eau qui ne paraissait pas si profond au premier abord mais qui l'était quand même. Dans un souci d'équité j'y ai aussi mis le gauche, de pied, pas au si haut mais juste assez pour que l'eau passe dans la chaussure.

Donc pause sans soleil, sans chaussures ni chausettes mais avec super froid aux pieds parce que le vent qui souffle de la droite, même si tu n'es plus sur la crête, il est toujours là.

Ca donne ça ( bien contente d'avoir mes gants!) si tu ne veux pas attraper un  rhume des pieds.

 

En plus j'ai fait tout ces kms pour voir un phare que je n'ai pas vu et pourtant je suis allée jusqu'au bout, zut me dis-je, j'ai mal compris, il a été détruit, au retour au port je rencontre un gentil, monsieur qui me dit que si, d'i, il est toujours là le phare, est ce que j'ai vu les maisons? Oui, ah bien j'y étais mais le phare il est caché par la butte  à gauche des maisons.

Arrgl, 18km... 

Journée à Toshavn

Avec une cape de pluie, tout est permis!

Voilà qui résume ma journée d'hier... Je l'ai passé à mettre, enlever, remettre ma superbe cape de pluie grise (j'en voulais une violette mais ça n'existe pas), j'avais l'air d'un pingouin mais au moins j'ai eu une journée au sec!
Une ville de 15000 habitants, on pourrait croire que c'est vite visité mais comme j'ai commencé par partir à l'opposé de là où je voulais aller et que j'ai mis un certain temps avant de m'apercevoir de ma bévue, moi ça m'a occupé jusqu'à 16h...
C'est une jolie petite ville aux maisons colorées; au typique quartier de Tinganes, historiquement le lieu d'assemblée parlementaire instauré par les vikings; aux petites rues, petits magasins (je l'ai mon porte clé puffin 😉); au joli petit parc.
Bref journée tranquille, j'en avais besoin, avant de prendre le fer y pour l'île d'en face, Nolsoy.
N'allez pas croire que j'ai faignantise toute la journée, j'ai quand même capacité 10km!

Tinganes

The old cementary

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