jeudi 3 août 2017

Birmingham

Parfois nos journées sont conditionnées à l'avance, un petit événement du matin (comme se coincer le petit orteil sous la porte) nous donne le ton.
Je crois que je suis dans une journée commeça, certainement induit par le fait que demain, I'm back home.

Quelques indices

Sortir de la maison ce matin pour aller prendre le bus, se dire «tiens il pleut vraiment, mon sac est déjà mouillé» mais on ne va pas loin alors pas d'alerte. Quelques mètres plus loin réaction du cerveau réagit enfin, il ne pleut pas assez, non, c'est juste la bouteille d'eau pas bien fermée.

Voir une fiente de mouette tomber à ras des cheveux et on ne sait comment ou pourquoi, stopper net... ouf, parce que trois heures de bus avec ça sur la tête...

S'installer au fond du bus tranquille et ne réaliser que trop tard que c'est près, trop près des toilettes. Faire tout le trajet avec la manche sur le nez.

Arriver à Birmingham, s'arrêter manger des ribs barbecue au marché Saint Martin's, en faire profiter son Tshirt et décider de passer la journée comme ça, le dernier tshirt propre étant destiné au voyage de demain.

Entrer dans un bar en attendant l'heure du check-in de l'hôtel, demander un thé
«are you staying with us?»
«euuuuuh»
«are you staying with us?»
«what do you mean?»
«are you staying with us? If so, help yourself if not, I can't sell tea»
« could you tell me where I am?»
Se rendre compte alors que ce n'était pas un bar mais bien mon hôtel, ne pas du tout comprendre comment j'y suis arrivée, mais, au moins, pouvoir prendre un thé...

Partir se promener un peu maintenant que le soleil est là. Rencontrer un centre commercial un truc de dingue tellement c'est grand, se sentir un peu décalé avec tous ces gens bien habillés et pomponnés faisant les soldes; je crois que je fais tâche avec mon pantalon de rando vert, mes chaussures de marche, ma sauce barbecue, mes cheveux qui n'en peuvent plus de frisotter après deux semaines de vent et d'humidité, mon sac en toile des éditions Jouvence qui dit «avez vous consacré assez de temps à votre bonheur aujourd'hui?»

Dans ce centre commercial on a mis sur mon chemin une boutique North Face et un magasin de thé et ça, ce n'était pas très fair play.
Après ça je suis sorti du centre, just in case...

Depuis aujourd'hui je peux vous dire que «chouquette» se dit «chouquette» en anglais, je le,sais, j'ai aussi croisé un boulangerie Paul.







mercredi 2 août 2017

Aberystwyth

Aberystwyth... je mets au défi quiconque qui ne serait pas gallois de prononcer ce nom de ville!
Dans la famille imprononçable j'ai aussi Llwyngwair...
Et Aeberaon (là, je ne suis plus très sure)

En tout cas j'y suis à Aberystwyth, mignonne petite ville de bord de mer, très familial, ambiance relax et petit crachin 😉

Le plus compliqué quand on marche neuf jours, c'est quand on s'arrête... Parce que marcher tous les jours, ça se vit, prise dans l'euphorie des kilomètres, Laura Ingalls peut tout faire! Mais quand elle se met en off là c'est une autre affaire... Depuis hier je traîne ma carcasse comme je peux, et je passerais mon temps à dormir. Je vieillis moi, j'vous l'dis 😁

Cette petite ville aux nombreux «y» me suffit donc aujourd'hui.
Une longue promenade le long de la met que j'ai faite deux fois, une sous la pluie, l'autre plus ensoleillée;



Quelques magasins en tout genre où je vais traîner et où je n'achète que des Welsh cakes pour ramener;


Je suis monté jusqu'au château en ruine et non, je n'ai pas visité d'église;


Un petit concert du Aberystwyth Silver Band qui me rappelle mon enfance et l'harmonie d'Aire sur l'Adour


Un fish and chips à 17h30, je me suis mise à leurs horaires, que j'ai partagé avec deux belles mouettes et deux pigeons;

Et puis c'est tout...
Laura Ingalls qui n'est plus toute jeune va aller se coucher, elle se lève tôt demain pour rentrer sur Birmingham et elle n'a plus l'habitude!