vendredi 2 septembre 2016

Torshvan, le retour

Aujourd'hui, c'est la journée nulle du voyage, celle où je me réveille fatiguée après pourtant deux nuits à dormir comme une armée de loirs dans un lit super king size ( j'ai testé, dans ce méga lit, il rentre 5 Catherine 1/2 dans la largeur); celle où en ouvrant les rideaux je me rend compte qu'il pleut, again, enfin qu'il crachine et que le ciel est très bas et zut, je ne suis pas venue pour ça; celle où pour arriver à mon lit du soir il faut se coltiner 3km de montée sous ce même crachin; celle où, décidée à mettre toute ma garde robe dans la machine à laver, je me rends compte après avoir tout préparé que je n'avais que 2 pieces de 20 couronnes et qu'il m'en fallait trois; celle où je remballe toute ma lessive, je m'habille en sale et je pars marcher, direction le Sud de Torshavn...
Crachin toujours, mais au moins il ne fait plus froid, le vent est tombé. Je suis fatiguée des jambes mais j'ai décidé que pour arrêter de râler je me lanvais un défi de 15km mini, après tout je suis venue pour ça et ce n'est pas parce que le temps et les routes impropres à la marche ont contrarié mes plans que je doit rester là  à ronchonner.
Je me dirige vers le Sud donc, je sors de la ville, entre dans un petit port, déjà ça va mieux, c'est beau et calme, j'augmente ma collection de photos de reflets de bateaux dans l'eau, je continue ma route et soudain, ça, deux bouts d'île, au milieu les casiers, un bateau, une cabane blanche dans le coin. Dix minutes plus tard c'était dans le brouillard!!

Ca m'a réconcilié avec la journée...
J'ai continué à marcher, suis rentrée par la ville, j'ai failli m'acheter un bonnet mais j'ai résisté  (pour l'instant! Je verrai lundi en partant s'il me reste du liquide 😊), j'ai fait des courses, oh des brugnons j'en veux, c'est tellement rare les fruits, j'en mange un direct en sortant, il crachine toujours mais bon, allez, y'à pire, je pourrais être au bureau à préparer mes budgets sous 30 degrés !
Je rentre, je suis claquée, j'ai besoin d'un goûter  (toujours pas fini mon chocolat!), j'ai 3km de montée à faire et ma penderie à passer à la machine. Dans l'euphorie j'y mets même ma doudoune, j'ai juste oublié qu'elle est en duvet et qu'il faut la laver avec des balles de tennis pour éviter que la plume fasse bloc. Oui mais, des balles de tennis, je n'ai pas ça dans ma mochila!


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