samedi 10 septembre 2016

Samedi, jour de pluie

10 septembre 2016
A Bordeaux, vous avez 28 degrés, moi 7, et encore, sans le vent...
Si je regarde la météo de chez vous, il fait beau toute la semaine prochaine mais les températures baissent avec pluie dès vendredi, jour de mon retour. Je ne dirai pas que ça m'enchante mais quoiqu'il arrive je suis prête, je peux même mettre rapido mon nouveau legging polaire à la descente de train, je suis rodée! Et je ne parle pas de ma nouvelle amie la cape de pluie, elle n'a plus aucun secret pour moi. Si le froid devait être intense, par contre, je n'ai plus de bonnet, mon préféré qui venait de Norvège est resté quelque part du côté de Mytvan, perdu en descendant du cratère je pense. Ça m'a fichu un bon coup de blues quand je me suis rendu compte qu'il n'était pas à sa place dans ma mochila; par acquis de cconscience j'ai tout vidé, mais... comme depuis le départ tout est rangé  au même endroit et qu'il n'était pas à la sienne, pas difficile de deviner que je ne le trouverai pas! Ma petite larme versée, j'ai commencé ma journée. C'était hier, j'étais à Akureyri, il faisait beau, j'ai flâne dans cette ville où le temps semble s'être arrêté, 18000 habitants et l'impression de vide, le centre est joli mais manque un peu d'âme, par contre pas de magasins à touristes! Mais il y a une grande librairie, ça rattrape, je m'arrête y prendre un thé (oui parce que deuxième déconvenue du matin, plus de thé, arrgl, comment faire? Ben j'ai déjeuné à la tisane mais ça ne fait pas tout à fait le même effet...) puis je monte au jardin botanique, qu'il ne soit pas dit que j'ai traversé une ville sans voir son jardin botanique, que dirait ma mère, sinon? 😊
Puis direction Dalvik, petite bourgade au bord du fjord Eyjadjordur, entourée de montagnes, il est tôt, j'espère bien en ascencionner une. Je me dirige vers l'office du tourisme, une très gentille dame m'accueille, elle s'occupe aussi du koffe et de la bibliothèque, parle aussi bien anglais que moi islandais, et quand je lui mime la marche, elle me répond "church". OK, je vais me débrouiller avec ça, soit le curé est fan de rando, soit le chemin démarre de là... En fait, aucun des deux, je ne saurais jamais pourquoi elle m'a dit ça! Qu'à cela ne tienne, j'avise une petite route qui serpente, je décide de la prendre, et comme j'ai besoin de me défouler, je vais la monter (puis la descendre) en courant. Ça fait un bien fou! Bon je n'étais pas vraiment équipée pour, j'ai donc coincé mon appareil dans le noeud de ma doudoune serrée autour de la taille, pas pratiqué, pratique mais on fait comme on peut... Et courir avec des chaussures de rando, même basses, ça donne l'impression d'avoir la légèreté d'un petit pachyderme!
Je dors chez l'habitant à Olasfjorfur, tout petit village de pêcheurs, j'ai passé un temps incroyable sur le port à prendre tellement de photos de détail du port que j'ai presque loupé l'heure de manger,  incroyable me connaissant! Ma chambre chez l'habitant se transforme en un appartement pour moi toute seule, trop bien, je m'installe, je m'étale, je prends mes aises et me fais des pâtes fraîches aux légumes, c'est fête ce soir.

Maintenant j'ai là flemme de vous raconter aujourd'hui, de toute façon il a plu tout le temps, avec vents violents en plus, je suis allée tout droit à ma destination du jour, heureusement le camping fait aussi auberge sinon j'étais mal! Je suis à Saeberg, un lieu bout du monde qui n'est même pas sur la carte, face à la mer, et je ne peux pas arpenter le littoral sinon je risque de m'envoler...

2 commentaires:

  1. Patrice6:19 PM

    Bonjour Catherine
    Ton récit est toujours aussi bien écrit et les photos prises sont sublimes.
    Tu n'as jamais pensé à te faire publier.........:)
    Passes le bonjour aux Islandais
    A bientôt
    Patrice

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