lundi 31 juillet 2017

Newport - Cardigan 19,7km

Quand je me suis levée ce matin avec cette bonne fatigue dont une très bonne nuit d'un sommeil sans rêve n'était pas venue à bout, je me suis dit «aujourd'hui, juste tourisme»

Quand je suis descendue au petit déjeuner, Audrey, la tenancière des lieux, me conforte dans mon idée parce que le sentier jusqu'à Cardigan, «that's the hardest part, they say» en faisant de la main le geste monter -descendre.

Quand j'ai quitté le bnb où j'étais, je me suis demandé comment je m'étais débrouillé pour réserver à 3km de Newport, dans la pampa, avec pour seul accès, une route très passante.

Quand je suis arrivée à Newport (3km, donc) je me suis mise en mode touriste- nez en l'air - photographe et je me suis laissée porter par mes envies.

Entrer dans la très jolie petite église au son d'un piano «sorry for the noise but you're welcome» je réponds que le «bruit» d'un piano ne me dérange pas, au contraire, et patati, et patata, je finis par m'y installer au piano (moi qui ne joue jamais devant qui que ce soit), fantaisie de Mozart, petit moment magique...


M'acheter un bracelet (si, j'en avais besoin) dans une expo artisanale, discuter avec un artisan qui passait ces vacances en Bretagne quand il était petit et qui connaît Perros-Guirec.

Trouver derrière l'église une petite échoppe très discrète, me faire une réserve de scones et welsh cakes, we never know.


Faire le tour du marché local.

M'installer en terrasse au soleil sur la place du marché, écrire mes cartes postales et répondre à mon voisin dont je n'ai compris la question qu'à la troisième fois (mais aussi, on me met un voisin Écossais alors que je m'en sors à peine avec les gallois!)



Me décider à regarder comment je pars d'ici puisque ce ne sera pas à pied, me dire que je vais prendre le bus de 14h42, j'ai le temps, je peux descendre au port et prendre un bout du sentier côtier.


Atteindre la plage, ôter mes chaussures, troquer mon pantalon contre mon short, faire toute la plage les pieds dans l'eau et mon canon à la main.


Faire mon midi avec deux scones et deux welsh cakes, enfin mon 14h30 parce qu'avec le méga cooked breakfast que j'ai ingurgité ce matin, la faim s'est fait désirer. C'est n'importe quoi mais c'est super bon.


Croiser une dame qui sent bon la lessive et me dire que, moi aussi, j'aimerais sentir bon la lessive, je lui ferai presque un calin pour prendre un peu de son odeur, puis je me rappelle la pudeur des grands bretons et je m'abstiens.

Quand je suis monté dans le mini bus, je me suis immédiatement assoupie.

Quand je suis arrivée à Cardigan terminus, le chauffeur m'a réveillé, il ne restait que moi dans le bus et je devais faire pitié car il m'a amené le plus près possible de mon hôtel.


16h, beau soleil, je ne peux pas rester sans rien faire. Allez, chemin en bord de rivière jusqu'à Saint Dogmael, église, monastère, on répète Shakespeare dans les ruines, je me pose.


Et puis il faut rentrer, le plus dur! De retour à Cardigan j'ai envie d'un cidre mais si je m'installe quelque part jamais je ne vais pouvoir repartir. Alors je vais jusqu'au Spar, je prends une bouteille, des chips crevettes et du raisin, je remonte mes deux étages et là, un éclair d'intelligence, je l'ouvre comment ma bouteille????
Je descends à la réception pour lui demander s'il peut me prêter un décapsuleur, je ne sais pas dire décapsuleur mais «something to open my bottle», oui!
Et non, il ne peut pas mais je peux descendre ma bouteille, je remonte les deux étages, redescends bouteille à la main, remonte mes deux étages, j'ai plus d'jus mais j'ai du cidre, santé 😉


Au final j'ai marché 19,7km
Demain ce serait bon que je ne fasse rien (sauf peut-être une manucure?) mais j'ai déjà repéré un petit 13km
Hier soir j'ai regardé Dirty Dancing et ce soir je ne trouve rien de nul à la télé. Imaginer que je puisse lire à la place est une erreur...
Je vais être obligée de me mettre au lit 😴
Il est 21h30...

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