dimanche 23 juillet 2017

Day 2 Pemproke - Milford Haven, 23,5km

Notes pour plus tard, les règles de vie de la parfaite randonneuse

Règle n°1
Éviter, la veille du premier jour de marche, de dîner avant 19h de carottes et d'un brugnon, sous prétexte que le matin on a fait deux petits déjeuners, à 19h, ils sont loin tous ces breakfasts,  surtout en ayant sauté le déjeuner, pour la même raison qui nous amène à manger des carottes et un brugnon. Cela évite un réveil a 6h43 avec un estomac qui n'en peut plus de s'exprimer et une heure et quart d'attente avant l'ouverture de la cuisine.

Règle n°2
Ne pas se sentir obligée, la veille du premier de 12 jours de marche, de tester tous les appareils de musculation mis à disposition dans le parc, surtout si leur utilisation est une première et donc les muscles associés totalement inconnus et non habitués. Dans le cas contraire, cela donne un lever pleins de 💣🎳👿💀😭😟😵 à 6h44 quand, le ventre criant famine, on imagine se mettre debout  pour se faire un thé qui calmera la faim.

Règle n°3
Se contenter, dans les semaines précédents un départ, de lectures mièvres et innocentes, voire à l'eau de rose si on y arrive. Ainsi, si d'aventure on se retrouve pendant deux km tout seul sur un chemin avec à gauche des paysages de stations pétrolières (ou assimilé), à droite des grillage de trois mètres surmontés de barbelés destinés à protéger des éoliennes (c'est bien connu, les randonneurs repartent souvent avec des éoliennes plein leur mochila), le soleil qui se cache et le vent qui se lève, le tout accompagné du bruit un tantinet stessant desdites éoliennes faisant leur boulot d'éoliennes, à savoir ne faire que de tourner sous prétexte qu'il souffle une petite brise, on n'imagine rien
du tout et on passe son chemin en sifflotant joyeusement, la tête tout plein de belles histoires de princesses et de chevaliers, «ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants»
Si, je vous jure, c'est mieux.

Règle n°4
Soigner sa vachophobie une bonne fois pour toute ou éviter les pays où ces animaux se cachent sournoisement dans les pâturages et roupillent encore à 10h, couchées dans l'herbe et n'étant repérables qu'en dernière minute, juste quelques oreilles qui dépassent de l'herbe haute. Mais je guette, les vaches, n'allez pas croire que je baisse la garde sous prétexte que je suis en vacances, donc zen, donc en mode lâcher prise. Que nenni les bestioles, gardez en tête qu'il n'y a pas de répit pour les vachophobes.
N'empêche, ne les ayant pas du tout vues, je suis arrivée droit dessus, j'ai stoppé net, fais demi tour, me suis dit que c'était nul, de faire demi tour, de toute façon c'était mon chemin, suis répartie vers elles mais définitivement non, pas possible (et puis la noire de droite me regardait d'un sale œil), refait le chemin jusqu'à la barrière, trouvé un bâton, du style petite branche fluette, suis répartie armée en essayant de m'auto faire entendre raison mais, toujours la noire, là, à droite, et son oeil mauvais, re-demi tour, sortie du champ j'ai étudiée la carte, je peux contourner, mais par la route, hein, sinon ça ne vaut pas le coup...

Règle n°5 (c'est pour toi Jany)
Ne jamais, jamais, jamais croire quelqu'un d'un office du tourisme. Jamais. S'il vous dise «just follow the acorn signs and you'll be fine», ne les croyez pas. D'ailleurs, n'allez même pas leur demander si le chemin est balisé, gardez juste votre carte à portée de main parce la traversée de Pembroke Dock vaut bien tous les cherche et trouve du monde, et je déteste les cherche et trouve, Charlie, La carotte bleue... pourquoi faire? Cette dame de l'office du tourisme de Pembroke doit être la cousine de celui de Valldemossa à Mallorque, celui qui vous assure que si, si, vous pouvez prendre cette portion bis du GR221, «está bien marcada» et que sans un gentil trailer espagnol jamais vous n'auriez trouvé le bon chemin, même avec la carte, heureusement qu'il est passé par là parce qu'il n'y avait pas foule, qu'on était déjà à mis chemin et qu'on en avait ras le bol. L'heure et demi de descente a été effroyablement longue (et rude)..

Règle n°6
Ne pas affirmer, avant de partir, «j'ai compris l'accent écossais, je vais comprendre l'accent gallois» parce que ce n'est pas vrai :) Déjà se rappeler que la compréhension de l'écossais n'a pas été spontanée, même si assez rapide, mais j'avais un prof de fac écossais. Par contre je n'avais pas de prof gallois, et je le sens!

Règle n°7
Ne pas s'étonner d'être hélée, au détour d'un chemin, par deux ados qui me demandent si je connais le numéro des taxis de Nidlands où j'allais arriver. Non, évidemment.
Pour être honnête, rapport à la règle 6, je n'ai pu leur répondre qu'après leur avoir dit que s'ils voulaient que je leur réponde, il ne fallait pas
Le fameux acorn sign



La plage de Nidlands

Un passage convivial, dessous les pipelines,  droite les éoliennes
qu'ils parlent aussi vite. C'est vrai quoi, ça ne se voit donc pas, à ma tête, que je ne suis pas du coin?






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